7 avr. 2012

SOLEIL VERT - Film Prophétique De Richard Fleischer [1973]

Rien ne se perd, tout se transforme... Année 2022. A New York comme dans le monde entier, l'air est vicié et un épais nuage jaune plane sur la Terre. la température est caniculaire à longueur d'année et la faune, la flore, toute les formes de vie terrestre ont quasiment disparues. Les paysages n'existent plus, seule l'espèce humaine évolue dans ce vaste chaos, dans des conditions cauchemardesques de survie alimentaire au quotidien. La surpopulation est à son comble et la plus grande partie de l'humanité n'a plus de travail, de logement et doit se contenter des "tablettes alimentaires", à base de plancton, fabriquées par la Soylent Company qui, selon les jours, sont distribuées à la population et répondent aux doux noms de "soleil jaune", "soleil rouge" et "soleil vert"...

Monsanto's dreaming...
Dans cet univers où seule une minorité de gens fortunés vivent dans des forteresses protégées de la foule indistincte des crevards et a les moyens de payer pour se procurer ce qu'il reste de produits"frais", chacun survit comme il peut dormant à même le sol et dans les halls d'immeuble, attendant la prochaine distribution de soleils verts. Une source de revenus garantie sur le long terme et gérée par une seule société, un monopole alimentaire qui met en coupe réglée tous les problèmes sociaux. Les seules émeutes sont dues au manque d'approvisionnement, vite réglées à grand renfort de "ramasseuses", des pelleteuses qui abattent leurs énormes mâchoires sur le bitume grouillant d'humains aux abois. Le job en vogue est celui de policier polyvalent, menant quelques enquêtes pour préserver un semblant de civilisation et endossant régulièrement l'uniforme anti-émeute au casque de joueur de football américain...

Un générique efficace


Générique - Soleil Vert - Richard Fleischer (1973) par Altanisetta
 


Le réalisateur
Richard Fleischer est resté longtemps considéré comme un simple bon faiseur d'Hollywood. Touchant au fil de ses réalisations tous les genres avec aisance, il ne s'est jamais spécialisé dans un type de film particulier et c'est peut-être cela qui a fait son tort. Il a laissé des chefs d'œuvre au film noir dans les années 40 avec : L'énigme du Chicago Express, Les inconnus dans la ville, Les flics ne dorment pas la nuit.
Passant avec brio du film d'aventures historiques avec Les Vikings au film criminel avec L'étrangleur de Boston. La science-fiction lui est redevable de trois œuvres essentielles : Vingt mille lieues sous les mers(1954), Le Voyage Fantastique (1966, énorme!) et Soleil Vert (1973). Il a réalisé en 1989 un film pour un procédé inventé par Douglas Trumbull, spécialiste des effets spéciaux, nommé le Showscan. Ce système permet de donner une très grande profondeur de champ au scène filmées. Son film, L'appel de l'espace, a eu une diffusion très limitée aux salles projetant ce procédé novateur. (Source)

  Le film est disponible en streaming ICI,
et pour les gourmets téléchargeable à cette adresse.



Quand le dernier arbre aura été abattu, quand la dernière rivière aura été empoisonnée , quand le dernier poisson aura été péché, alors on saura que l’argent ne se mange pas.

Alanis Obomsawin et non Go Khla Yeh aka Geronimo comme je l'avais trouvé dans un recueil de citations ici, ici, ici et ça devient plus confus, disons que la citation a au moins le mérite d'avoir été énoncée par une personne pleine de bon sens et de sagesse et de demeurer d'une actualité brûlante !*

*Erratum : Dans un des commentaires, un lecteur avisé dit ceci à propos de la citation : "The quote above is NOT from Geronimo but from Alanis Obomsawin, a Canadian Indian, and it was first quoted in 1972..." Donc, je rectifie comme il se doit mais je laisse quand même le nom du chef indien que fût Geronimo afin que son nom reste dans nos mémoires associé aux civilisations indiennes / amérindiennes anéanties par le colonialisme européen...

 Voir également...

APOCALYPSE NOW (1979) - Au Cœur Des Ténèbres...

A SCANNER DARKLY - Substance Mort & Rotoscopie

LA GRANDE INVASION - Un film de Stéphane Horel

RSA - Salauds De Pauvres !!!

THE MAN FROM EARTH (2007)

HOMO TOXICUS: Buffet Toxique Pour Tout Le Monde!

LA STRATÉGIE DU CHOC - Film documentaire (2008)

L'HOMME QUI PLANTAIT DES ARBRES - Jean Giono

NATURE BY NUMBERS - Concept & Images de Cristóbal Vila (2010)

SOLUTIONS LOCALES POUR UN DÉSORDRE GLOBAL

Carnet de Route : UN AUTRE MONDE EST POSSIBLE

CLAUDE GUÉANT : Un Civil-Usé !

VOTER ENCORE ?... DES CLOUS !

SOUS-COMMANDANT MARCOS - La Quatrième Guerre Mondiale A Commencé

3 commentaires:

  1. On peut aussi chercher d'autres voies plus optimistes dans la science-fiction : http://www.scienceshumaines.com/la-science-fiction-au-secours-de-l-ecologie-entretien-avec-yannick-rumpala_fr_32101.html

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  2. Bonjour, comme j'apprécierais être dans une perspective décrite par Ursula Le Guin dans Les Dépossédés (1974) et construire un monde qui ressemblerait à lune Anarres : "qui a choisi un autre modèle, basé sur des principes libertaires, coopératifs, d’autogestion."
    Je trouve pour ma part que nous sommes plutôt sur "Urras, où l’abondance semble régner, mais sous une forme très matérialiste, prédatrice sur les ressources naturelles, au profit de la classe possédante"
    L'idée de "Iain M. Banks qui, jusqu’à peu de temps avant sa mort en 2013, a créé et mis en scène une grande civilisation galactique bienveillante, hyperavancée, la Culture, libérée des contraintes matérielles et des limites écologiques, grâce à un très haut degré de développement technologique. Les activités productives sont automatisées en recourant à des machines qui n’ont pas de conscience, et des intelligences artificielles extrêmement puissantes ont pris en charge la gestion des affaires collectives. Toutes ces entités coexistent librement sans rapports de domination, puisque les ressources sont devenues inépuisables et la matière complètement manipulable." me semble être, elle, plus proche du libertarien qui pense que la technologie est une fin en soi. A l'image d'Eric Schmidt, pdg de google qui dans certaines de ses dernières déclarations (concernant l'anonymat sur internet, entres autres) me font penser à ce qu'Orwell aurait pu prédire...
    Je veux bien croire que dans certains endroits isolés du globe se logent des communautés qui ré-inventent un autre mode de vie, j'en connais moi même, mais cela reste bien marginal, hélas...
    Je pense que ces deux émissions pourrait vous intéresser :
    http://www.franceculture.fr/emission-l-invite-des-matins-eloi-laurent-et-waddick-doyle-2014-02-11
    http://www.franceculture.fr/emission-l-invite-des-matins-2eme-partie-l-invite-des-matins-2eme-partie-2014-02-11

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  3. The quote above is NOT from Geronimo but from Alanis Obomsawin, a Canadian Indian, and it was first quoted in 1972:

    "When the last tree is cut, the last fish is caught, and the last river is polluted; when to breathe the air is sickening, you will realize, too late, that wealth is not in bank accounts and that you can’t eat money."

    So look it up.

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